Culture et Confiture
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Culture et Confiture

La recette de cette soupe culturelle ? Un mijoté de Hegel aux petits Diderots grillés sur un lit de musique pop, servie avec un concentré de Freud. Le tout saupoudré d'une bonne dose de folie et de création artistique.
 
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 "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve

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Bellesprit
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MessageSujet: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeSam 15 Sep - 15:36

Alors voilà je me suis amusée à ecrire il y a ... 3ans quelque chose comme ça, une saga de l'été en 4 voire en 5épisodes! pour l'instant j'ai rédigé 3 chapitres complets ! je suis toujours en gestation pour le 4ieme qui est loin d'être fini! Donc voilà, c'est comme les Harry Potter, faut attendre que l'auteure soit inspirée!
Voici le début du 1er chapitre qui s'intitule : "Un amour naissant"

Seule sur le sable, les yeux dans l’eau…Son rêve était trop beau…
Emma regarde son visage à travers le reflet des vagues de la mer de Fréjus…
« Cela fait déjà si longtemps…pense-t-elle tristement, comment tout a pu changer d’un seul coup ? »
Car l’amant d’Emma, à force de lui mentir, de la tromper, lui avait transpercé le cœur d’une immense flèche empoisonnée…
« Comment ai-je pu être aussi bête pendant tout ce temps ? »
Emma, plus bouleversée que jamais, se leva, revint à sa serviette de plage et s’allongea dessus. Lentement, elle referma ses yeux et laissa place aux souvenirs qui l’envahissaient de tout son être.

24 juin. Une nuit qui semble au début toute silencieuse. Mais bien que la mer semble calme et les étoiles scintillantes, Place du port, à Fréjus, c’est l’heure de la fête.
En effet, après le stress des examens, quoi de mieux que d’aller en boîte pour décompresser ?
C’est donc en cette chaleur 2003, qu’Emma et son amie Zoé finissent leur année de fac au « Poulpe en délire », célèbre boîte de la côte méditerranéenne.
Les deux jeunes filles avaient toutes les deux 19 ans. Une brune et l’autre blonde, une grande et une petite, une fêtarde et une réservée…Après avoir passés avec succès leurs examens, comme bien d’autres jeunes gens, elles avaient décidé d’aller danser jusqu’à l’aube dans un endroit où elles étaient sures de faire plus ou moins de belles connaissances.
Emma était habillée d’une petite robe sexy rouge et Zoé simplement d’un t-shirt et d’un jean. Elles étaient assises à une petite table juste à côté du bar. Emma était en train de boire calmement son verre de vodka, tandis que Zoé essayait en vain de se faire remarquer au près du jeune serveur.
« - Il ne me voit même pas, dit maussadement Zoé, tu crois que je lui plais ?
- Ma chérie, sois pas bête ! Tu as vu comme tu es jolie ! Bon, c’est sur, t’as pas les mêmes jambes que moi, mais ose mettre des talons ! C’est sur que si tu veux pas être sexy, tu vas pas plaire !
- Mais j’aimerais tellement être comme toi…
- Oh, ma puce, il faut juste travailler sa beauté ! C’est vrai qu’avec toi, il y aura du boulot mais dès demain nous irons à ‘ChicCpascher’ et on trouvera tout pour te mettre en valeur et séduire ce jeune bonbon qui ne demande qu’à être…sucé !
- T’es trop gentille…fais-moi un câlin ! »
Que c’est beau l’amitié ! Les deux jeunes filles s’enlacèrent tendrement quand le serveur vint à leur table :
« - Que désirez-vous boire ?
- Encore une vodka pour moi ! répondit Emma
- Juste un verre d’eau… »
Le serveur s’exécuta pendant que Zoé resta fixée sur ses petites joues d’hamster…Fallait-il qu’elle l’aborde ce soir ? Mais après tout, ce soir était peut être le dernier où elle serait dans cette boîte. Zoé ne sachant que faire commença à dramatiser…
« - Allez, t’inquiète pas Zoénou, la réconforta Emma, c’est pas pour un mec que tu ne connais pas que tu vas chouiner ! Regarde les beaux mâles qui nous entourent, pourquoi faut-il que tu fasses une fixation sur le serveur ?
- Oui, c’est vrai, tu as raison Emmou. Je suis bête…Mais c’est si dur…Je ne suis jamais sortie avec un garçon…Je ne sais même pas les gestes qu’il faut faire…
- Eh bien, regarde cocotte, je vais mettre le feu sur la piste et dans le pantalon des mecs ! »
Zoé, les yeux exorbités, se figea face à son amie qui avait carrément empoigné un gars à la table d’à côté. Emma le fit tournoyer, tout en se trémoussant devant ce corps d’Apollon. Mais plus qu’une leçon de drague, elle voulait le draguer.
« - Salut ! Moi, je suis Emma et toi ?
- Pierre…dis-moi, c’est dans ton habitude de déranger les personnes qui boivent tranquillement leur cocktail ?
- Non, c’est juste pour cette fois…tu m’as semblé potable pour danser et pour que je montre à mon amie à quel point cela était facile de draguer un mec.
- Parce que tu as la prétention de croire que c’est facile de me draguer.
- Eh bien, je sais pas. Je vais voir dans quelques heures… »
Zoé, qui avait été étonnée de la prestation de son amie, se leva de sa chaise, alla voir le serveur. Elle retint pendant un petit moment sa respiration, et après avoir inspiré et expiré à peu près vingt fois, elle se dirigea vers le comptoir du bar.
« - Hum hum… »
Rien, le serveur ne la remarqua même pas une seule seconde.
« - Hum hummmmmm… »
Elle s’étouffa presque.
Voyant que le serveur se dirigeait vers elle, Zoé lui prit la main et l’entraîna tout droit vers la piste. Mais ce n’était pas du goût du serveur qui d’un coup poussa Zoé qui atterri sur le sol.
« - Non mais c’est qui cette malade ? ! ! s’énerva le serveur
- T’as pas honte de la frapper ! s’exclama Emma, on frappe pas une fille, tu savais pas ? Il y a des ring pour ça, et puis tu t’appelles pas catcheur professionnel que je sache, si ? Puis même si t’étais catcheur professionnel, tu jouerais contre des mecs pas contre..
- Oh tu vas te taire ! intervint Pierre, ta copine est souffrante. Elle a du sang à la tempe.
- Ooooh ! »
Emma s’agenouilla près de son amie. Elle commença même à pleurer toutes les larmes de son corps…Puis elle se sentit coupable d’avoir essayé d’entraîner Zoé dans la drague et se dit que finalement qu’il n’y avait qu’elle qui pouvait draguer à la perfection.

Quelques minutes après, Zoé fut emmenée à l’hôpital.
Emma et Pierre (qui avait décidé de l’accompagner) restèrent sur le banc d’attente.
« - Comment ai-je pu laisser Zoé seule ? Je savais bien qu’elle ne pourrait jamais draguer un mec. Je suis si cruelle…
- Mais ne dis pas ça, c’est faux. Et puis, il faut qu’elle apprenne par elle-même.
- Oui mais en me voyant elle s’est dit qu’elle aussi elle pouvait faire pareil…oh, je ne mérite pas d’être son amie.
- Tu es quelqu’un de génial, ne dis pas ça ! Puis tout le monde a le droit de faire des erreurs dans la vie, n’est-ce pas ? Tu veux mon blouson ? Les nuits sont fraîches à Fréjus même si je sens que nous allons avoir une canicule cet été…
- Oh, c’est un vrai cadeau que tu m’offres, Frédéric.. .merci !
- De rien, mais moi c’est Pierre !
- - Excuse moi…je… »
La porte s’ouvrit et le médecin interrompit cette charmante discussion.
« - Jeunes gens…J’ai une nouvelle à vous conter…
- Laquelle ? demanda Pierre, ma préférée c’est Blanche Neige et les 7 nains mais Cendrillon j’aime aussi !
- Ah… je vois que tu as fait un CAP humour…bon, passons aux choses sérieuses. Votre amie est…morte !
- Quoi ? C’est vrai ? ? ? frissonna Emma
- Non, je plaisante ! Vous savez, il est une heure du mat’, je suis pas encore chez moi alors j’ai le droit de faire de l’humour ! Plus sérieusement votre amie va bien. D’ailleurs, je crois qu’elle peut sortir dès maintenant…si quelqu’un sait conduire et la ramener chez elle.
- Oui, moi je sais conduire, dit Pierre. »
Le temps de réveiller la souffrante, de lui faire comprendre ce qui venait de se passer et de la faire monter dans la voiture, prit quand même un peu plus d’une heure…
Dans la voiture, Pierre et Emma ne parlaient plus. Au moins, Zoé pouvait dormir tranquillement.
« - T’habites où ? demanda soudainement Pierre
- A Fréjus et toi ?
- Oui…non mais à quelle adresse ?
- Comme si j’allais te la dire…
- Bon, fais pas chier ok, c’est soit tu rentres chez toi en voiture soit à pied avec une malade sous le bras !
- Oh la la ! Comment il s’énerve…non mais t’es sérieux ? Pffft…J’habite 3 rue de l’oursin mort…
- Cool comme nom. Et ta cop’ ?
- 3 rue de l’oursin vivant…on a toujours été très proche à quelques différences près.
- Je vois ça… »
Pierre commença enfin à démarrer la voiture. Durant tout le trajet, Emma le fixa. Regardant chaque partie de son visage. D’abord ses cheveux broussailleux à reflet roux, puis ses yeux verts, son petit nez, ses jolies lèvres…mais le drame c’est quand elle regarda ses mains…elle fut presque horrifiée de l’état de ses mains…des mains grosses comme celles d’un ogre…Lentement, elle détourna les yeux. Elle pensa en un premier temps que ce type était bien sympa mais à l’intérieur d’elle-même, c’est comme si un autre sentiment se cachait. Mais elle ne put savoir ce qu’il signifiait. Et puis même si elle avait pu savoir ce qu’il signifiait, elle voulait l’ignorer. Peut être parce que ce sentiment était nouveau pour elle…
« - Je pense que c’est bon, on est arrivé au 3 rue de l’oursin vivant ! annonça Pierre
- D’accord, eh bien merci, Pierre. Je la ramène chez elle et ensuite j’irai chez moi à pieds, il n’y a pas beaucoup à parcourir.
- Comme tu veux. Rassure ses parents surtout.
- Ne t’inquiète pas. »
Emma ouvrit la portière et sortit quand Pierre lui attrapa le poignet. Il la fixa de ses yeux de psychopathe. Alors Emma regarda les mains de son compagnon mais toujours aussi horrifiée que dans la voiture, elle s’obligea à regarder ses yeux.
« - Est-ce qu’on pourrait se revoir si ça te gêne pas ?
- Euh…bah faut voir…
- Mercredi ?
- Euh…je sais pas…je sais pas si je serai libre…
- Tu me laisses ton numéro de portable et je te laisse le mien d’acc ?
- Ouais…pourquoi pas ! Mon numéro, c’est 06 64 92 12 03…et le tien ? ? ?
- 06 55 24 03 59…Le perd surtout pas ! Ce serait dommage ! Donc, tu m’appelles mardi pour que je sache ? De toute façon, moi j’habite Rue Jethan ! Si tu veux, on se donne rendez-vous devant chez moi ?
- ok ok, ça me va ;
- Kiss la miss alors ! Ciao ! »
Emma eut juste le temps de sortir sa copine de la banquette arrière que Pierre avait déjà mis le feu à son moteur. Emma eut d’ailleurs du mal à tenir Zoé, mais elle arriva quand même à faire deux mètres avec elle.
Emma sonna à la porte et c’est la mère de Zoé qui ouvrit. Emma prit soin de lui raconter toute l’histoire en lui mentant sur un ou deux faits. Ensuite, la jeune fille rentra chez elle, le cœur lourd et la tête aussi. Elle qui avait cru pendant des années que le « Poulpe en délire » était une boîte géniale, pensa que c’était plutôt une source d’ennuies.
Emma, essoufflée, entra dans sa luxueuse maison. Heureusement tout le monde dormait. Elle regarda sa montre : 4h00. Emma monta les escaliers, pénétra dans sa chambre et s’effondra sur son lit. Elle plongea instantanément dans le sommeil.

« - Alors t ‘as rencontré un mec ? Alors ? Allez dis ! »
Emma se releva. Sa sœur traînait, comme à son habitude, dans sa chambre. De plus, cette fois, elle sautait sur le lit ! Génial pour un réveil matinal !
« - Mais tu fous quoi un lundi matin ici, dans ma chambre ? T’es pas en cours ? s’écria Emma.
- Eh bien non, c’est les vacances maintenant ! !
- Ouais, c’est peut-être les vacances, mais vas voir ailleurs si j’y suis Caro !
- A quoi ça sert ? Je sais que t’es là !
- Putain…non mais t’es trop drôle comme fille ! Faut que je te l’écrive sur plusieurs feuilles ?
- Non, pourquoi tu veux faire un tapis volant ?
- Mais casse-toi ! ! »
Emma poussa violemment sa sœur, celle-ci tomba sur la moquette.
« - Oh je suis désolée ! s’excusa Emma qui se souvient de ce qui venait de se passer la nuit dernière.
- C’est ça… »
Caroline ne perdit pas son courage, se releva et quitta la chambre de sa sœur.
Emma, elle, soupira, et enfin regarda sa mine toute décomposée. Ses yeux étaient bouffis, son teint blafard…Elle alla dans la salle de bain, mouilla un mouchoir d’eau et le posa sur son front, puis sur ses joues, et enfin sur ses yeux. Tout d’un coup, elle repensa au jeune homme. Comment s’appelait-il déjà ? Paul…Jacques…Non, bien sûr que non…Il s’appelait PIERRE !
Ensuite, elle repensa à ce qu’il lui avait dit, la danse, la chute de Zoé…tout se mélangea.
Soudain, elle entendit son portable sonner.
« - Mais c’est qui, qui m’appelle à cette heure-ci ? »
Emma accourut dans sa chambre, malheureusement, sa saleté de sœur le lui avait déjà piqué.
« - C’est quiiiiiii ? ? »
On entendait la voix du téléphone.
« - Euh…Emma c’est toi ?
- Mais rends-moi mon portable vermine ! s’écria Emma
- Ah non alors c’est pas Emma, dit la voix.
- Caroooo, mais casse-toi ! ! Va regarder la télé ou je sais pas, mais laisse-moi ! s’énerva Emma.
- Oh…elle a des choses à cacher elle ! Si c’est comme ça…au revoir ! »
Caroline donna le portable à sa sœur et sortit de la pièce.
Emma approcha le téléphone de son oreille.
« - C’est qui ?
- C’est Pierre, tu te souviens de moi ?
- Oui. Pourquoi t’appelles ?
- C’est pour confirmer que l’on se voit mercredi…tu te souviens ?
- Hey, je suis pas amnésique non plus ! Oui je veux te voir, et d’accord pour mercredi à quelle heure ?
- Vers 18h ?
- Tu plaisantes ? Y a ma série à cette heure là !
- T’enregistres !
- J’aime pas quand c’est enregistré, c’est plus en direct !
- Ok…Alors 19h, à la fin de ta série ?
- Ca marche. Et c’est moi qui viens chez toi.
- Oui, voilà ! Alors à mercredi…Salut !
- Salut ! »
Emma raccrocha. Finalement, elle n’avait aucune envie de le voir.

Mardi matin.
Emma était passée chez Zoé afin de savoir comment celle-ci allait. Les deux jeunes filles étaient dans le salon, Zoé assise sur le canapé et Emma sur une chaise.
« - Comment j’ai été conne, j’aurai jamais du accepter ce rendez-vous ! se plaignit Emma.
- Oui mais c’est quand même toi qui l’as chauffé ! dit Zoé
- Je ne l’ai pas chauffé ! J’ai juste dansé avec lui ! Y a pas de mal à danser avec quelqu’un qu’on ne connaît pas ! Nos ancêtres, je te le signale, dansaient avec n’importe qui du moment qu’ils se trouvaient une âme sœur !
- Et ce n’est pas ce que tu voulais, te trouver une âme sœur ?
- Non jamais de la vie…En plus, je ne me souviens même plus de sa tête ! »
Zoé éclata de rire et alluma la télé. C’était l’heure de leur série préférée : « Les Amours de Jessica et Rébecca à Palm Beach »
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeSam 15 Sep - 15:37

Mercredi après-midi.
Emma était encore stressée. Elle se disait qu’elle avait été folle d’accepter ce rendez-vous. Surtout celui d’un jeune inconnu qu’elle ne connaissait à peine…voire pas du tout ! Enfin si, elle connaissait déjà quelque chose…son prénom ! Et puis son adresse ! D’ailleurs, sur ce coup-ci, il avait été malpoli ! Parce que dire à la fille que c’est à elle de se ramener chez le bonhomme ! Comme si lui, il ne pouvait pas se déplacer…
Emma courait donc à travers sa maison à la recherche de la perle rare, c’est-à-dire…sa barrette pour les cheveux couleur mauve !
« - Mamannnnnn ! ! ! hurla Emma, où est ma barrette couleur parme ? ! ! !
- Mais je ne sais pas où tu ranges tes affaires, ma chérie !
- Mais c’est la misère, maman, tu peux pas comprendre à quel point ! Je porte une robe mauve, avec des mules parme et après, tu veux que je porte une barrette rose ! Mais c’est quoi ce binz’ ! ! Non franchement, je ne peux pas y aller comme ça !
- Je croyais que c’était juste un simple rendez-vous ? intervint Caroline, la sœur d’Emma.
- Non mais comment tu sais ça toi ?
- J’ai des oreilles, je les utilise ! Faut dire qu’aussi, au téléphone, t’es pas très discrète, donc bon…
- Oh, quelle journée ratée ! grogna Emma. »

Une fois prête, Emma sortie de chez elle non sans avoir prévenu sa mère. Elle marcha à travers les rues, sans même savoir où elle allait. Puis de temps à autre, elle demandait le chemin pour aller à la rue Jethan, malheureusement, personne ne semblait vraiment savoir où c’était.
« - J’espère que ce connard ne m’a quand même pas mentie, pensa-t-elle avec amertume. »
Soudain, elle vit inscrit sur un panneau « Hôtel Barberouge, rue Jethan, à droite ». Emma changea sa direction pour la droite mais ne vit pas la rue où habitait Pierre.
« - Mais normalement c’est bien la rue Jethan, merde ! »
Puis, elle sentit une main sur son épaule, et elle sursauta. Emma tourna la tête et vit Pierre (elle se souvenait de ses yeux de psychopathe).
« - Salut ! J’espère que tu as pu regarder tranquillement ta série, parce que j’ai changé de programme !
- Ah oui…et on fait quoi donc ?
- On va boire un pot, non ? C’est comme tu veux.
- Pourquoi pas… »
D’abord mal à l’aise, Emma devint finalement, au fil des heures qui s’écoulaient avec ce garçon, moins timide et beaucoup plus pétillante.
Ils s’étaient maintenant assis à la terrasse d’un café, juste au coin d’une rue et à côté d’un…parking ! L’endroit était assez romantique !
« - Bon, commença Pierre, et si tu me racontais quelque chose de ta vie ?
- Si tu veux…mais ma vie n’est pas aussi passionnante que ça !
- C’est pas grave ! Si tu m’ennuies, je te le dis, ok ?
- Ok. Alors, j’ai une petite sœur, du nom de Caroline, elle a 15ans et elle est vraiment adorable ! Puis j’ai une mère et un père. Je partage aussi la vie de mon chien, Onyx, qui a désormais six ans, si je ne me trompe pas. Je suis très nulle en maths, j’ai du mal à compter à partir de 20. Sinon, je fais des études pour être hôtesse d’accueil. C’est très dur tu sais ! Faut savoir écrire, lire, compter ! Puis bah…j’aime sortir, et pas que sortir mon chien ! ! ! (elle rigole), faire du patin avec mes amies, regarder des films d’horreur et puis ma série préférée : « Les Amours de Jessica et Rébecca à Palm beach ». D’ailleurs je sais pas si t’as vu mais… »
Là, c’était vraiment le moment de solitude. Cela faisait déjà un quart d’heure qu’Emma parlait et un quart d’heure que Pierre se demandait si la voiture garée à la place 114 était une Clio ou une Zaphira.
« - Hey oh ! ! Tu m’écoutes ? ? ? demanda Emma en agitant sa serviette de table devant les yeux de Pierre.
- Hein ? Euh, oui ! Oui, tu parlais de…de…oh et puis tu parles trop !
- Oui, c’est ce que j’allais dire ! D’ailleurs, je crois que maintenant, c’est à toi de me parler de ta vie…
- Oh, tu sais…ma vie n’a toujours pas été drôle…
- Ah bon ? Je croyais que ça n’arrivait que dans les films…C’est comme un jour, dans « Les Amours de Jessica et Rébecca à Palm Beach » , Jessica venait de se faire larguer par Jason. En plus, Jason avait couché avec Sharon, la meilleure amie de Jessica ! Et cette imbécile de Jessica voulait ensuite cou…
- Hum hum…
- Oops, désolée.
- Non, mais parle, parle, c’est pas grave. Si ça peut te faire du bien…Moi, j’ai pas trop envie de te parler de mon passé…
- Ne t’inquiète pas ! Je ne le dirais à personne. Et puis ça peut pas être pire que l’enfance de Monica dans « Monica : la Cosette made in América ».
- Si tu le dis…Bon, alors déjà, quand j’ai eu cinq ans, mon père est mort d’un cancer du poumon…
- Oh, je suis vraiment désolée ! Toutes mes condoléances…Mais fumer tue ! C’est marqué sur les paquets ! Allez, la suite !
- Eh bien, ensuite, à dix ans, c’est ma mère qui est morte d’un accident de voiture. J’ai du aller habiter en Finlande, où mes grands parents maternels vivaient. Mais dès que je suis devenu adolescent, ils me rejetaient. Je me sentais mal dans ma peau et personne à qui me confier. Jusqu’à ce que je rencontre Mme Borg.
- Passionnant…continue !
- Mme Borg était une des femmes les plus belles et les plus riches de Finlande. Comment ne pas me souvenir de ses yeux bleu clair…elle était magnifique…C’est elle qui m’a appris à jouer du piano. En fait, elle m’a même appris à aimer…Chaque mercredi, nous allions au lac gelé pour pêcher le hareng. Bien que je fusse petit, elle m’appréciait. Elle disait même que je la libérais des démons friqués de sa vie courante ! J’étais son oxygène, son air pur. Puis, les jours filaient et filaient…J’avais désormais 17ans et elle, 30. Et enfin, le dernier jour de printemps, elle m’avoua dans le jardin où nous nous promenions autrefois, qu’elle m’aimait.
- Non ? Mais elle avait un mari n’est-ce pas ? ? demanda Emma, complètement éprise par l’histoire de son compagnon.
- Oui. Et il nous a même surpris en train de…
- En train de quoi ?
- Bah en train de…Enfin passons. Moi aussi je devenais amoureux d’elle et nous passions de plus en plus de temps ensemble, ce qui ne plaisait guère à mes grands parents. Et comme je viens de te le dire, monsieur Borg nous a pris en flagrant délit alors que nous étions…sur la machine à laver ! Le pauvre était crispé ! Il nous avait même dit : ‘A le faire ici, vous allez dérégler la machine, vous savez au moins combien ça coûte un objet ménager ?’. Puis il est parti…
- Donc, il ne s’était pas rendu compte que vous faisiez ‘crac-crac’ ?
- Si, si. M. Borg était borgne. Il ne voyait pas tout d’un bon œil, mais il avait deux yeux ! Le 2ème fonctionnait mieux que le premier, donc au bout de deux semaines, toute la ville était au courant de notre liaison…Mes grands parents, honteux, m’envoyèrent dans un internat de jeunes garçons. C’est là où j’ai suivi mes études avant de venir m’installer à Fréjus.
- Oh…je suis désolée…tu devais beaucoup l’aimer cette madame Borg ?
- Oui, mais je me rends compte que ça n’était qu’une étape de mon passé, et pas la pire chose.
- Vraiment ? Eh bien, s’il y a pire que ce que tu m’as déjà dit, alors, je ne veux rien savoir de ton passé !

Il était déjà tard. Un vent léger soufflait sur le port. Pierre et Emma faisaient les cents pas sur l’avenue, contemplant les mille et une étoiles qui parsemaient le ciel. Après avoir passé un certain temps avec ce beau jeune homme, Emma se sentait bien et à vrai dire n’avait pas envie de le quitter. Et lui non plus d’ailleurs.
« - Tu veux qu’on aille chez Djédjé Youkoulélé ? demanda poliment Pierre.
- C’est qui ce Dj Youkoulaidlaid ? Pourquoi il est laid ?
- Ah, ma bécasse ! C’est DJEDJE YOUKOULELE ! ! C’est le meilleur bar cubain de Fréjus qui propose plein de spectacles divertissants ! C’est vraiment génial !
- Mais il est minuit…ma mère va faire la gueule !
- Si tu veux, on l’appelle ! Je peux même lui passer ma carte d’identité si elle veut ! Mon permis aussi, mon passeport, ma carte imaginaire, mes tickets de métro…
- Non, c’est pas grave, ce sera pour une prochaine fois.
- Bon…Laisse-moi au moins te raccompagner ! N’oublie pas que je suis un gentleman ! »
Emma entra une fois de plus dans la voiture de ce jeune homme qu’elle avait appris à connaître en l’espace d’une soirée. Mais elle ne put savoir quels sentiments elle avait à son égard. Simple amitié ou amour naissant ? Telle était la question…
Dans la voiture, ils ne parlaient pas. Laissant cours à leurs pensées les plus profondes qui ne faisaient que leur remémorer les instants qu’ils venaient de passer. Emma pensa longuement au passé de Pierre. Au début, elle avait senti la curiosité venir en elle et voulait lui poser autant de questions qu’elle le pourrait. Mais désormais, elle préférait qu’il se taise. Cependant, elle tenait à éclairer les doutes de son passé mais ne tenait pas à ce que ce soit Pierre qui lui dise tout d’un coup. Comme si elle avait peur de voir la vérité sortant de sa bouche. Elle préférait vivre son conte de fées. Mais, c’était un conte de fées artificiel, elle le savait.
« - Nous voilà arrivés chez toi, Emma ! s’exclama tout sourire Pierre.
- Merci pour cette soirée. C’était vraiment bien. On se revoit demain ?
- D’accord, mais quand ça ?
- Après mon cours de danse, vers 19h, comme aujourd’hui !
- Parfait. Je vais te chercher au « Dance Studio » ?
- Ca marche, tu verras en même temps Zoé, ma meilleure amie.
- Zoé… ?
- Tu sais celle qui s’est pris une gamelle du serveur de la boîte !
- Ah oui…bon, eh bien, à demain !
- A demain et bonne nuit ! »
Comme à son habitude, comme s’il avait un moteur dans les fesses, Pierre démarra la voiture qui partit à vive allure. Tandis qu’Emma resta songeuse quelques instants et entra chez elle…malheureusement, son père et sa mère étaient bien là, en pleine forme !

Fin du 1er chapitre
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeSam 15 Sep - 21:30

Tu sais ce que j'en pense !

J'adore ton humour, c'est trop marrant ! Ca fait sérieux, en même temps que comico-dramatico-gore. Sinon niveau écriture j'ai rien à dire, j'adoooore !


Allez continue continue !!
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeDim 16 Sep - 17:52

je mettrais le chapitre 2 des demain ou des ce soir lol
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeDim 16 Sep - 18:21

C'pas zuuste y'a que moi qui ait l'droit à des critiques niveau écriture xD

Mais j'l'avais pas déjà lu par hasard? (ou c'était une autre) Embarassed
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeDim 16 Sep - 19:23

je sais plus! tout le monde l'a lu ^^ lol
mais je vous mets le chapitre 2 des que j'ai ecrit de nouveaux com!
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Tyrény
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeDim 16 Sep - 21:11

Lils a écrit:
C'pas zuuste y'a que moi qui ait l'droit à des critiques niveau écriture xD

Meuh non voyons Very Happy ! Moi j'adore quand même ce que tu fais, seulement j'aime bien faire ressortir mon côté serial killer de psychopathe !

Allez Bellesprit balance donc la suite !
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:43

chapitre 2 : le journal des secrets

« - Emmanuelle, Stéphanie, Juliette, Lucie, Catherine, Séverine, Muriel, Joséphine Goubain, comment oses-tu rentrer à une heure pareille ? ? hurla la mère d’Emma.
- Je suis désolée, maman. Je t’ai dit que je sortais, et puis je suis en vacances ! Je fais ce que je veux.
- Ah, parce que tu crois que c’est aussi facile que ça ? intervint son père.
- Oui ! ! Je suis désolée, et d’ailleurs je vois vraiment pas pourquoi je m’excuse, mais j’ai 19 ans, je suis majeure, je sors quand j’en ai envie ! Je ne suis plus votre bébé, et ça faut vous le mettre dans la tête !
- Oh ! Comment oses-tu nous parler ainsi !
- Oui, j’ose ! Dans les années ’68, vous étiez en train de vous rouler des pelles avec n’importe qui, à coin de rues, et là vous me sortez que ce que je fais est honteux ! Non, mais c’est vous qui êtes honteux !
- Mon bébé, s’effondra sa mère. »
Emma, énervée, coura jusqu’à sa chambre et s’enferma à double tours. Elle ne voulait parler à personne et surtout pas à ses parents. D’ailleurs, sa mère avait pendant quelque minute perdue conscience. Vous imaginez, son ‘bébé’ lui dire qu’elle était honteuse…Comme un électrochoc, Mme Goubain était tombée sur le canapé et monsieur Goubain essayait tant bien que mal à la remettre sur pieds !
« - Oh, tu sais, chérie, commença M. Goubain, je crois que notre fille a terminé sa métamorphose. Elle était chenille, elle est devenue papillon. C’est la vie. Elle s’envolera vers d’autres horizons et puis…
- Mais je ne te parle pas de ça, Eric ! s’écria brutalement la mère d’Emma, notre fille aurait pu au moins nous présenter ce jeune homme ! Tu crois que ça me plait de toujours voir des vieux riches dans ces clubs de gym, squash ou échec ! Toujours des vieux riches avec leurs potiches de femmes, les cheveux en choucroute et le maquillage de sorcière ! Pour une fois que ma fille sortait, elle ne pouvait pas me présenter son compagnon !
- Pff, je crois que c’est ta ménopause qui te fait dire des choses comme ça. Moi, je vais me coucher, Gilberte. »
Fatigué d’entendre ces discours, monsieur Goubain monta les escaliers, alla dans sa chambre et s’enferma lui aussi. Au moins, cette nuit, il n’aurait pas à supporter sa femme.

Un joli ciel tout bleu. Un soleil éclatant. Les oiseaux chantonnent. Quel cadre de vie agréable !
Emma était au rebord de sa fenêtre, contemplant la belle ville qu’était Fréjus. Elle décrit les maisons qui l’entouraient, les enfants jouant sur la place, les personnes âgées jouant à la pétanque et les femmes faire leur marché. Depuis hier, elle se sentait si bien. Mais un sentiment de culpabilité régnait en elle à cause de la dispute avec ses parents hier soir. Après tout, n’avait-elle pas le droit de vivre, au moins une nuit par semaine ?
Emma gardait dans son journal intime toutes ses impressions, que ce soit sur la vie en général, sur le monde, sur ses proches et même sur ses amours. Bien qu’elle soit sortie avec beaucoup d’hommes auparavant, Emma n’avait jamais ressenti ce qu’elle ressentait à présent.
Soudain, on frappa à sa porte. C’était Caroline.
« - Alors, t’es allée où hier ?
- Ca te regarde pas, dit calmement Emma, essayant de cacher son journal.
- Allez, dis-moi ! Quand même, la dernière fois, je t’avais tout dit, la sortie à Disney avec la classe, le baiser avec Sébastien…A toi !
- Ecoute je n’ai rien à te dire, à part que cette soirée était bien !
- Seulement bien ?
- Oui, très bien. Maintenant va-t-en ! »
Caroline partit et Emma pouvait vaquer à ses autres occupations. Mais à vrai dire, ce qu’elle avait seulement en tête en ce moment, c’était Pierre. P-I-E-R-E. C’était magnifique, elle savait l’épeler.
En cette belle journée ensoleillée, Emma s’empressa de quitter sa maison et partit faire un peu de shopping avec quelques-unes de ses amies.
C’est à ce moment là…que la fouine Caroline…arriva discrètement dans la chambre de sa sœur. Elle scruta toute la pièce avant d’y pénétrer et se décida à se jeter à l’eau, comme si elle était à la recherche d’un objet. Caroline tâta chaque meuble, ouvrit chaque tiroir (mais les referma doucement pour ne laisser aucune trace sur son passage) et regarda même dans la penderie. Rien. Il n’y avait pas ce qu’elle cherchait.
« - Pas grave, murmura-t-elle, je sais que je le trouverai. »

14h. Emma, accompagnée de ses deux amies, Zoé et Pauline, dévalisaient les boutiques. Pauline, qui venait de rompre, avait paraît-il un grand besoin de dépenser, puis comme il y avait les soldes, c’était pratique !
Zoé, quant à elle, avait déjà oublié sa petite blessure à la tempe que lui avait affligée le serveur. D’ailleurs, si elle le retrouve, elle lui mettrait une de ces raclées ! Enfin, elle dit ça, mais ne serait pas capable de le faire.
Enfin, Emma, heureuse de se balader avec ses deux meilleures amies, prenait plaisir à faire les boutiques tout en sachant que ce soir, elle retrouverait l’homme qu’elle ne voulait pas voir au début. Mais elle savait maintenant, qu’il était plus qu’un ami. Mais comment lui dire ?
Les trois jeunes filles entrèrent dans la boutique « ModeEtConne », une des plus branchées de Fréjus ! Elles regardèrent quelques vêtements et enfin, Pauline avait choisi une belle robe bleu turquoise qu’elle s’empressa d’essayer. Emma et Zoé s’assirent dans un coin, attendant leur amie.
« - Alors ce soir, tu vas encore sortir ? demanda Zoé à Emma
- Ouais, mais si tu veux tu peux venir !
- Oh, tu sais les boîtes, je crois que j’en ai assez eues pour toute ma vie !
- Mais on n’ira peut-être pas en boîte, viens quand même ! On a rien prévu de toute façon, donc il n’y a aucun problème pour que tu viennes.
- Alors, je serai ravie de me joindre à vous. Au fait, vous avez parlé de quoi la dernière fois ?
- De tout et de n’importe quoi ! Surtout de son passé…
- Ah oui ? Et alors ? Il a des parents richissimes, des maisons à Malibu et à Miami, un jet privé non ? ?
- Non, rien de tout ça.
- Alors c’est pas intéressant ! J’espère au moins qu’il connaît « Les Amours de Jessica et Rébecca », au moins ça, par pitié !
- On a pas parlé de ça. Seulement de son passé…qui est assez sombre, faut l’avouer.
- Vraiment ? Il avait l’air plutôt joyeux l’autre soir. Enfin, je le dis toujours, les tenues claires sont mieux que les tons noirs ! Aaaah ! Pauline ! »
En effet, Pauline avait fini d’essayer sa robe. Elle lui allait comme un gant.
« - Comment tu la trouves, Emma ? demanda Pauline.
- Tu es superbe avec !
- Et toi, Zoé, comment tu la trouves ?
- Génial !
- Et celle-là, comment tu la trouves ? »
Après avoir discutaillé des heures sur la forme, la couleur et les motifs de la robe, les trois filles repartirent. Mais pas avec le même sentiment ! Pauline, elle, était heureuse de s’être trouver de beaux vêtements en début de cet été 2003. Zoé, contente qu’Emma lui ait confié un secret et Emma, moins heureuse de le lui avoir confié ! Car pour elle, les confidences se faisaient au journal et pas à autres choses !

Le volume de la musique avait été monté au maximum, les filles se déchaînaient pendant que leur prof, très agréable, les insultait si un pas était raté ou oublié. Bien sûr, nous étions au cours de danse d’Emma et Zoé. D’ailleurs, Emma était complètement portée par la musique, elle oubliait tous ses problèmes et ne pensait qu’à une chose : danser ! Alors que Zoé, c’était plutôt la catastrophe. Elle n’était pas en rythme, avait oublié les pas…c’était un peu la galère !
La musique s’arrêta et les filles aussi.
« - Eh bien, mesdemoiselles, c’était périlleux tout ça ! Maintenant, un petit exercice pour mettre en forme vos pointes…
- Oh non, soupirèrent les apprentis danseuses, pas ça…
- Come on, girls ! Ce n’est pas si terrible que ça ! Je vais demander à…Zoé Googlia. »
Zoé resta sur place, immobile. Comme si la chute au « Poulpe en délire » n’avait pas suffit, il fallait désormais qu’elle se tape la honte devant toute la troupe. Jamais de la vie !
« - Mlle Googlia, insista la prof de danse, on vous attend ! Happy face, don’t worry, be happy ! »
Zoé se leva, en tremblant. Ses jambes étaient en coton, et à part d’être allongées sur un canapé, elles n’avaient rien envie de faire. Zoé se retrouva donc, encerclée par les autres filles. Elle était au milieu de ce cercle, qui ressemblait beaucoup à un cercle vicieux, surtout les regards que s’échangeaient les danseuses. Certaines rigolaient même.
« - Bon, reprit la prof, je mets la musique, tu me donnes les steps ! I give you time, you give me steps. Ok ?
- Yess…okay ! répondit Zoé qui en plus avait du mal avec l’anglais. »
La musique redémarra et Zoé commença à s’élancer, puis à tourbillonner, mais à force de tourner et de tourner, elle s’écrasa contre le sol, ce qui fit encore plus rire la troupe. Zoé se sentait honteuse, elle avait les joues rouges et des larmes commençaient à apparaître dans ses yeux.
La prof de danse cessa les ricanements et éteint la musique pour de bon.
« - WHAT’S THAT ? ? ? Cette horreur pas possible encombre my eyes ! Sais-tu bouger ton body ? Feeling the sensation of the music in your soul and in your body ? Do you ?
- Euh…What ? I do not underband…euh non understand !
- Mais c’est pas possible ! Une fille aussi ratée que ça ! Mlle Googlia, j’ai à vous parler. Changez-vous et après vous venez me voir…IMMEDIATLY ! »
Toute penaude, Zoé hocha la tête. Le cours de danse fut enfin fini et une fois dans les vestiaires, elle pleurait et pleurait. Emma vint la consoler mais rien à faire. Les deux jeunes filles restèrent quelque temps toutes les deux, tandis que les autres filles cancanaient sur elles. Mais Emma s’en fichait. Ce qui comptait, c’était Zoé et qu’elle aille bien.
Après s’être changées, Emma décida d’attendre son amie à la sortie du « Dance Studio », mais en fait, elle resta à la porte et écouta la conversation entre Zoé et la prof de danse.
Emma tendit son oreille.
« - Mlle Googlia, ce que vous venez de faire, ou plutôt de ne rien faire, ne fait que de confirmer ce que je pensais, commença la prof.
- C’est-à-dire, madame ?
- Vous ne ferez pas le spectacle l’année prochaine ! Vous ne monterez pas à Paris à l’Opéra, vous n’aurez pas une brillante carrière !
- Mais, juste pour une erreur comme celle-la ? Vous savez très bien que je suis timide et que je n'aime pas danser seule devant tout un groupe !
- Et comment allez-vous faire l’année prochaine justement si vous êtes prise pour l’Opéra ? C’est pas devant 23 personnes que vous allez danser, mais devant 10 000 ! ! Ne soyez pas stupide ! You’re not a dancer. I can’t help you. You have not a dancer’s blood, you’re…a shit ! I’m sorry…mais je ne t’accepte plus en cours. Et de plus, je ne te rembourserai pas. »
Zoé éclata en sanglots, et courut jusqu’à la sortie. Elle trouva Emma en mauvaise posture d’ailleurs.
« - Et toi t’écoutais ! C’est ça les amis de nos jours ! s’écria Zoé, le visage couvert de larmes.
- Non, ma chérie, je voulais juste savoir ce qu’elle te voulait ! De toute façon, c’est fini tout ça ! Tu es brillante dans tes études, je vois pas ce que tu ferais dans le monde de la danse, n’est-ce pas ? Allez, maintenant on va s’éclater ! Et regarde ce que je vois : la voiture rouge de Pierre !
- J’ai pas envie de m’amuser, pas ce soir, dit d’un ton las Zoé
- Tu comptes te morfondre toute la nuit ? Tu te rappelles le jour où Jessica, dans la série, a été larguée par Cole ! Elle a passé 6 jours et 7 nuits à pleurer, et ensuite elle a fait une dépression ! Sans compter toutes les bouteilles de whisky et de cognac qu’elle buvait chaque jour…Tu veux vraiment ressembler à Jessica dans l’épisode 22 de la saison 3 des Amours de Jessica et Rébecca à Palm Beach ?
- Tu as raison. Je ferai mieux de venir avec vous ! »
Et c’est ainsi qu’Emma et Zoé rejoignirent Pierre et…Guillaume ! Ce Guillaume avait les cheveux châtains, les yeux aussi bleus que ceux d’un husky, des joues comme des petites pommes, des mains de maçon. Bien qu’il était fort mignon, il plut d’emblée à Zoé. Elle observait chacun de ses muscles, assez gonflés je dois dire par le BMX qu’il pratiquait ! Zoé fut encore plus impressionnée quand Guillaume baissa ses lunettes de soleil et lui balança un : « Trop bonne c’te meuf ! ».
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:44

Après ces échanges de regard, toute la compagnie décida de passer la soirée au « Karatékid Show », une célèbre boîte connue pour ses soirées karaoké chaque mercredi soir à 20h.
Alors que Zoé et Guillaume se lançaient des regards charmeurs, Emma et Pierre se rapprochaient mutuellement. Se donnant même parfois des coups de pieds !
« - Attention, si t’es pas sage, tu n’auras pas de bisous ! fit Emma qui avait l’air d’avoir 10ans de moins en sortant une phrase aussi conne. »
Mais Pierre, ça le faisait rire. Faut dire qu’il n’était pas très compliqué comme garçon.
Ils commandèrent ensuite quelques cocktails et autres amuse-gueules, enfin tout ce qui fait bien grossir.
« - Et si on allait chanter un petit tube d’amoureux mon Pierrou ? demanda Emma, j’ai envie de m’amuser ce soir !
- Ah, intervint Guillaume, si la demoiselle a envie de s’amuser, je sais ce qu’il lui faut ! Un bon petit coup dans les zones reproductrices et tu sera au 7ème ciel…surtout avec moi !
- Il est bourré, fit Pierre, fais pas attention à lui, et toi aussi Zoé. Si tu veux, on se le chante ce tube. Tu veux quelle chanson ?
- Oh, je sais pas…’Vivo per leï’ d’Andrea Boccelli et d’Hélène Ségara…la plus belle chanson d’amour.
- D’accord, on y va tout de suite ? »
Emma prit la main de son compagnon et tout deux se présentèrent à l’estrade pour chanter leur chanson. L’hôtesse les fit patienter quelques minutes et enfin, ils purent chanter.
Le résultat était…comment dire…assez pitoyable ! Heureusement, Emma chantait bien mais Pierre qui n’avait jamais appris l’italien…Parfois, on entendait sa voix, grave et puissante, sur quelques mots et puis après plus rien. Mais, pour être gentil, le public applaudit, c’était la moindre des choses, surtout qu’eux, ça ne serait peut-être pas mieux ! Mais pendant la chanson, Zoé remarqua qu’Emma s’était vraiment collée à Pierre, qu’ils s’étaient tenus la main jusqu’à la fin et qu’ils s’étaient souvent souris. « Que c’est beau l’amour, pensa Zoé ».
Et c’est avec cette pensée, qu’elle s’était rapprochée de Guillaume, allant même à poser sa tête sur son épaule. Mais bientôt, elle fut gênée par la fumée qui émanait de la cigarette de Guillaume. Une drôle d’odeur de fumée quand même…
Emma et Pierre revinrent à leur place.
« - Comment c’était ? demanda Pierre.
- C’était…c’était superbe ! commenta Zoé, il n’y a pas d’autre mot pour qualifier cette chanson, surtout chantée par vous deux…
- Oh, c’est gentil, dit Emma, tu es une amie formidable !
- Moi j’ai trouvé ça nul ! s’exclama soudainement Guillaume, de la grosse daube ! Comparé à vous, moi j’vais péter la baraque ! »
Emma, Pierre et Zoé regardèrent Guillaume aller sur la scène. Zoé appréciait d’ailleurs sa démarche en pingouin. Non en fait, c’était plutôt une démarche pingouin croisée canard.
Guillaume, avec son allure de play boy, s’élança sur la piste, empoigna le micro, regarda la salle de droite à gauche et de gauche à droite. Enfin il fixa Zoé et soupira dans le micro : « That’s for you ». Une petite mélodie commença à se faire entendre, et grande surprise, cette chanson résonnait comme du rap. C’est normal, puisque c’en était ! Alors, Guillaume chanta :
« Wesh j’me suis réveillé ce matin
Tête dans le cul, moral d’chien
J’allume ma télé, qu’est-ce que je vois ?
Encore une pute d’M6 Virginie Efira
Wesh wesh l’aprem’s
Y a popstars et les diadem’s
Toutes bonnes comme buffy
Et humm Paige, Piper et Phoebe
Come on, girls entrez dans mon lit
Moi docteur Hannibal
Montrez-moi vos trous de balles
Wesh wesh,
Encore une soirée
A me mater
Tous les films de cul qui passent
Après on va m’prendre pour un rapace
Verlant, l’envers j’ai la tête à l’envers
Et toi tu me saoules avec M.Univers
‘Mais le monde va mal’
Tu dis, bah moi j’suis docteur Hannibal !
Wesh wesh !
Montrez vos trous de balles »
Pendant cette amusante petite comptine, plusieurs personnes âgées au cœur déjà malade, furent prises d’un arrêt cardiaque, et au bout de quelques minutes, des pompiers arrivèrent et la fête fut terminée. Ainsi on pria Emma, Pierre, Guillaume et Zoé de sortir du « Karatékid Show ».
Tous les quatre marchaient dans la rue, Emma et Pierre s’enlaçaient, pendant que Zoé et Guillaume, s’étaient nettement rapprochés. Zoé le trouvait tellement…délinquant ! Et remplie de charme en plus.
« - Bon, on va au ‘Shit Bar’ ? demanda Guillaume, au moins là-bas, on peut être sur qu’ils vont nous accepter, pas comme ces pète culs de ‘Karatékid Show’.
- C’est quoi le ‘Shit Bar’ ? demanda Emma.
- Un endroit très nul. C’est plus de notre âge tout ça, Guillaume ! dit Pierre.
- Mais tu plaisantes ! T’adorais le ’Shit Bar’, je peux pas croire que tu dises ça ! C’est surtout que tu veux faire bien auprès de ta copine !
- Non, répondit gêné Pierre, c’est surtout que c’est un endroit peu fréquentable !
- Pff, n’importe quoi ! Tu me dégoûtes ! Eh bien, qui m’aime, me suive ! Moi je reste pas avec ‘Monsieur Picsou et ses lingots d’or’ »
Zoé ne savait qui suivre. D’un côté, elle aimait beaucoup Emma mais d’un côté, ce Guillaume commençait vraiment à lui plaire. Oh, et puis pour une nuit…Après tout, elle aussi avait la curiosité de savoir ce que c’était le ‘Shit Bar’. Avec un nom pareil en plus…
« - Je vais avec Guillaume, annonça-t-elle. »
Emma fut surprise mais ne lui en voulait pas.
Pierre et Emma repartirent donc en voiture jusqu’à la maison de la jeune fille. Emma qui était de plus en plus perplexe. Pourquoi Pierre n’avait pas voulu lui dire ce qu’était le ‘Shit Bar’ ? De toute manière, elle le saurait demain en appelant Zoé.
« - C’était vraiment une soirée géniale, j’ai adoré ! Surtout la chanson de Guillaume, dit Pierre.
- Oui, oui, acquiesça Emma, pensive.
- Puis tu chantes merveilleusement bien !
- Oui, oui…
- Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu voulais aller au ‘Shit Bar’ ?
- Non, non…
- Alors que se passe-t-il ?
- Il se passe que je t’ai demandé ce qu’était le ‘Shit Bar’ et tu ne m’as même pas répondu. Tu as honte de ton passé ? ? ? C’est à se poser des questions quand même…
- Oui, j’ai honte de mon passé. D’ailleurs, c’est même toi qui m’avais dit de ne plus rien dire dessus ! Faut savoir ce que tu veux ! Mais, de toute manière, j’ai rien envie de te dire sur mon passé maintenant, tu en sais déjà assez. Depuis que je suis à Fréjus, j’ai refait ma vie ! Et…maintenant que je t’ai trouvé, je n’ai pas envie de te perdre. »
La voiture s’était arrêtée dans la rue où habitait Emma.
« - Je sens qu’entre nous, ça peut aller très loin. Mais, il faut oublier le passé au lieu de le ressasser, c’est mieux pour nous deux. Je t’aime, Emma…
- Ooooh, c’est…adorable ! Moi aussi…je crois que je t’aime !
- C’est magnifique alors ! Embrassons-nous !
- Euh…comment on fait ? On met la langue ou on pose juste les lèvres ?
- Ca dépend, tu préfères : le baiser esquimau, le baiser papillon, le French kiss ?
- Ah bah, je sais pas. Essayons-les tous ! »
Emma se pencha, tête en avant, les yeux fermés vers Pierre. Voilà ! Leur premier baiser était fait ! Emma, d’ailleurs, n’en revenait toujours pas ! Pour elle, ce baiser était magique. Elle en rêva toute la nuit !

Une immense pièce, éclairée seulement par quelques chandelles et quelques bougies, des murs peints en rouge avec des tapisseries chinoises et japonaises qui les recouvraient. Des paravents séparaient les différentes tables et les différents lits. Un poste de radio était posé sur une petite table au milieu de la pièce. Des musiques asiatiques s’enchaînaient.
Quand Zoé arriva au Shit Bar, elle croyait s’être plongée dans un cauchemar, et aucune issue n’était possible. Guillaume lui plaisait trop pour qu’elle fasse demi-tour.
Déjà, la route par laquelle il l’avait menée ressemblait à une chute aux Enfers. Plus ils s’engouffraient, plus les rues étaient sales, à moitié occupées par les putes de passages. Certaines complètement ivres et d’autres donnant de leur chair même dehors ! Comme des vampires assoiffés de sang.
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:44

Mais l’entrée du ‘Shit Bar’ ressemblait à celle d’un temple de Bouddha au Népal. Une sensation de tranquillité sereine, comme si notre esprit et notre corps étaient en harmonie avec le Ciel et la paix. Mais pour ressentir cela, il fallait s’être fumé un petit joint, car sinon, le ‘Shit bar’ ressemblait plus que tout à un bordel.
Pourtant, Guillaume avait l’air de connaître très bien cet endroit. Il conseilla même à Zoé de monter au deuxième étage, sous-entendant que c’était mieux pour leur ‘intimité’. Zoé, timide, avança à petits pas, en regardant tout autour d’elle. Elle essaya de sourires tant bien que mal. Mais comment sourire quand on a sous ses yeux un homme en train de sodomiser un autre homme ? Comment sourire quand on voit une femme se faire donner des coups de fouet par son mari ?
Zoé, horrifiée, monta les escaliers, encore sous le choc de ce qu’elle venait de voir.
En effet, au deuxième étage, l’ambiance était calme. Zoé déposa son manteau sur une des chaises du couloir et patienta. Elle sursauta quand elle entendit une porte s’ouvrir.
« - Eh, beau brun, tu reviens demain ! La position du phacochère, c’est terrible ! s’exclama une femme vêtue d’une blouse noire en cuir assez déshabillée.
- T’inquiète pas, ma louve. Ton grizzly n’attend que toi ! répondit un homme, qui visiblement avait fini sa journée de travail dans les bras d’une pute. »
La pute qui regarda Zoé d’un air méprisant. Elle vint à sa rencontre, s’asseyant à côté de la jeune fille.
« - Oh, une jolie petite bourgeoise, dit elle, t’es nouvelle ?
- Non, j’attend seulement un ami, répondit Zoé en fixant le bout de mur juste devant elle.
- Ouais, et c’est qui ton ami ?
- Guillaume.
- Je vois que tu te choisis pas de la merde. C’est ta première fois ?
- Oui…mais je ne vais pas coucher avec lui !
- Pourquoi t’es là alors ? Le deuxième étage, c’est fait pour baiser, pas pour parler maquillage et beauté ! Pff, quel enfoiré ce Guillaume ; Mais t’y prendras goût . De toute façon, un jour faudra bien que t’aies ta première fois. Et si tu le fais ici, c’est super ! Si tu veux je vous rejoindrai. Un conseil, dès que tu seras avec Guillaume dans la chambre, dis-lui, ‘glaçon’. Ce sera cool tu verras. Et l’extase surtout…quand sa langue glissera sur tout ton corps et qu’elle parcourra lentement, lentement chacun de tes membres…Puis tu pourras crier autant de fois que tu le veux, ici c’est nommé plaisir ! Sans compter que… »
La porte s’ouvrit. C’était Guillaume, l’air tout frais et gai.
« - Salut Minnie ! s’exclama-t-il, je vois que tu as fait connaissance avec Zoé !
- Ouais, elle est trop bien, n’oublie pas : champ’s, pet’ et men’ !
- J’ai déjà tout prévu ! Eh, Zoé, demanda Guillaume, t’aimes les jeux de groupes ?
- Oh euh…ça dépend…j’aime surtout le volley. Je trouve ça divertissant.
- Ok, alors on fera un millier de passes rien que pour toi ! Wesh, Minnie, tu ramènes ton taf quand elle gueule, compris ?
- Ouais, mets-y la gomme ! »
Tous les deux rirent pendant que Zoé était de plus en plus effrayée.
Guillaume la conduit dans un long couloir et enfin ouvrit une pièce, qui était une chambre. Finalement, la pute avait raison, il allait l’entraîner dans son lit.
La chambre était éclairée par des bougies, qui d’ailleurs sentaient la vanille, il y avait un mini-bar où étaient rangées quelques bouteilles d’alcool, une grande cheminée en marbre, et enfin au milieu de la pièce, un lit. Il n’y avait aucune possibilité de s’asseoir à part sur le lit. Ce lit qui était en bois mais ses matelas en plume et en satin, ses coussins en soie, était immense, pouvant presque accueillir huit à dix personnes.
Zoé avança jusqu’à la fenêtre et n’y bougea plus. Elle regardait dehors ce qu’était ce coin de Fréjus la nuit. Un Fréjus sombre et lugubre, des immeubles gris et sinistres qui s’accordaient parfaitement avec l’aspect du ciel.
Guillaume posa une bouteille de champagne sur une petite table, alluma le feu dans la cheminée, sortit deux coupes et vint près de Zoé.
« - Alors, bébé, tu vas pas me dire que t’es frigide quand même ! s’exclama Guillaume en versant du champagne, allez, viens boire un petit peu, ça va te détendre !
- Je ne suis pas frigide, c’est juste que je ne m’attendais pas à ce que tu m’emmènes…ici…
- Eh, franchement, tu t’attendais à quoi en venant au ‘Shit Bar’, rien que le nom ? T’es une ouf aussi ! ! Non mais la meuf ! Elle vient ici, elle allume et hop, elle dit :’je ne m’attendais pas à ce que tu m’emmènes ici !’. T’es pire qu’une poire ! »
Zoé, vexée, quitta le rebord de la fenêtre et s’assit sur le lit. Guillaume lui donna la coupe de champagne mais Zoé refusa. Surpris, il regagna le comptoir, reposa la coupe mais but la sienne. Ensuite, il essaya de détendre l’atmosphère mais non, Zoé resta stoïque. A peine énervé, Guillaume quitta la chambre en claquant la porte.
C’est alors que Zoé commença à se déshabiller. Elle déboutonna sa chemise, enleva son jean et retira ses chaussures. Elle dégrafa son soutien-gorge et enleva sa culotte. Elle décida alors de se mettre sous les couvertures, attendant ainsi Guillaume. D’ailleurs, elle commença à entendre des pas. La porte s’ouvrit. C’était lui.
Guillaume fut d’abord étonné de voir Zoé, nue dans le lit, alors qu’il y a quelques minutes, il l’avait insultée. Mais le jeune homme avança, presque intimidée, dans la pièce. Bien sûr, il avait pris soin de refermer la porte avant.
Zoé fixa son regard bleu ciel. Guillaume était toujours dans la lune.
Tout un coup, Zoé écarta grandement la couette, laissant dévoiler sa chair. Elle se mit à quatre pattes pour le cherche. Guillaume lui s’avança encore plus près du lit. Ils étaient enfin corps à corps. Zoé se leva tout en caressant chaque partie du corps de Guillaume. Puis, elle l’attrapa par le col de la chemise.
« - Alors qui a dit que j’étais frigide ? dit-elle d’un ton très…hum, sensuel ! »
Guillaume resta bouché bée. Alors sans un bruit, Zoé l’entraîna dans le lit. Elle le déshabilla : elle arracha de ses dents sa chemise, enleva précipitamment sa ceinture, et baissa d’un coup son pantalon. La température monta en elle, elle allait exposer. D’un coup alors, elle cria : « Glaçon ! ». Guillaume ne se fit pas prier ! Il se leva rapidement du lit, pris la bouteille de champagne et versa le liquide sur tout le corps de la jeune fille. Il posa délicatement ensuite un petit glaçon sur sa langue et partit dans la découverte du corps de Zoé. Au bout d’un moment, la voie du Paradis, de l’extase , du 7ème ciel était devant eux. Il n’en fallut pas beaucoup pour qu’ils décidèrent d’y entrer. On entendit alors des petits cris, tantôt brefs et graves, tantôt longs et aiguës. Puis enfin…un long soupir.

Le lendemain matin, Emma se réveilla toute patraque par la soirée d’hier. Elle regarda son réveil. Il était 11h du matin.
La jeune fille sortit de son lit, alla s’habiller, mangea son petit déjeuner et décida d’appeler Zoé.
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:46

Un fin rayon de soleil éclairait la pièce. Sinon tout était sombre. Zoé se releva paisiblement, regardant de droite à gauche. Elle mit un certain temps pour réaliser qu’elle était nue et encore un autre certain temps à voir que Guillaume n’était plus dans le lit. Dès lors elle se leva, se rhabilla et chercha désespéramment un message de Guillaume quelque part dans la pièce. Tout ce qu’elle trouva était un morceau de papier chiffonné où était inscrit :’portable Guillaume : 06 58 21 14 75’. C’en était trop pour Zoé. Déjà qu’elle avait couché avec un mec juste parce qu’elle voulait lui montrer qu’elle en était capable, maintenant, il fallait que ce mec lui laisse seulement son numéro de portable. Aucun mots doux, aucun ‘à bientôt’, juste le numéro de portable ! Remarquez, aujourd’hui, il y a même des mecs qui ne laissent rien alors il ne faut pas désespérer à ce point !
Zoé commença à pleurer tout en marquant sur un petit papier ce qu’elle avait pensé de sa nuit et ce qu’elle pensait de tout ça. Elle écrivit tout ce qu’il lui passait par la tête, c’était comme une thérapie, rien ne pouvait l’arrêter…à part cette maudite porte qui s’ouvrit. Un vieux monsieur apparut.
« - Mademoiselle, dit le vieux, faut que vous partiez de là ; C’est l’heure du ménache et même si vous faîtes partie de cet élevache, il faut au moins respecter les instructions ! A savoir : ménache à 10h53 précise ! Ménache à 15h26 précise ! Allez, ouste, du balai ! »
Zoé, choquée, pris son sac, enfila ses chaussures et s’empressa de sortir. Et quand elle sorti du ‘Shit Bar’, l’ambiance de la veille avait complètement changée ! En effet, le ‘Shit Bar’ n’était plus un bar aux putes mais une…boucherie ! Et tout le quartier qui avait semblé si lugubre était devenue un joli quartier commerçant. En face, il y avait des fleuristes, une librairie où l’on voyait les enfants prendre le journal pour leurs parents. Le décor n’était plus le même et Zoé croyait qu’elle était folle. Mais non, tout cela était bien réel. Comme sa nuit avec Guillaume.
Soudain, elle sentit son portable vibré. Un appel. Zoé le sortit de sa poche.
« - Allô ?
- Salut Zoé ! s’exclama joyeusement une voix de jeune fille, c’est Emma ! Tu vas bien ?
- Euh…si on veut. Et toi, comment s’est passé ta fin de soirée ?
- Exquise ! Pierre m’a raccompagnée, comme un gentleman, et m’a même embrassée ! WAOUH !
- Oh la chance ! Au fait, j’aurai des choses à te dire sur Pierre…
- Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Je veux dire que c’est pas le mec idéal…
- Qu’est-ce qui t’arrive ? s’inquiéta Emma, si c’est parce qu’entre Guillaume et toi, ça c’est mal passé, c’est pas de ma faute !
- Non, c’est pas ça. Et ce que je vais te dire est sérieux.
- Bon…alors on en parle chez moi cet aprem ? je t’invite pour la peine !
- Comme tu veux. Salut.
- Salut ! »
Zoé avait maintenant peur qu’elle perde une amie. Après tout, la chance avait l’air de lui avoir tourné le dos.

Emma courait, virevoltait à travers toute sa maison. Elle était si heureuse ! Après un aussi beau baiser avec Pierre, comment pouvait-elle être plus heureuse ?
Tout un coup, on sonna à la porte.
Emma vint ouvrir. C’était Zoé. Celle-ci semblait avoir grise mine et très fatiguée.
« - Salut Chouchoute ! s’exclama Emma, entre. J’ai l’impression que tu ne vas pas bien…
- C’est le cas, répondit Zoé en pénétrant dans la maison, je suis un peu fatiguée et d’ailleurs j’aimerais qu’on parle de ça au calme.
- D’accord. Le seul problème, c’est qu’il y a Caro ! Mais si elle est devant le poste de pc, ça ne posera pas problème. »
Zoé et Emma allèrent dans la chambre. Zoé s’assit sur la chaise du bureau tandis qu’Emma s’allongea confortablement sur son lit. Mais tout un coup, Zoé se mit à pleurer.
« - Que se passe-t-il ? demanda Emma.
- Rien, je t’assure…enfin si, il y a quelque chose.
- Tu sais que tu peux tout me dire, Zoé…confie toi à moi ! »
Emma donna un mouchoir à Zoé qui essuya ses larmes. Celle-ci commença à lui raconter son récit d’hier. Il fut ponctué par des gémissements d’étonnement et de surprise émis par Emma.
« - Mais qu’est-ce que cela a avoir avec le fait que Pierre ne soit pas le prince charmant ? Ecoute, c’est vrai que Guillaume est un salaud mais c’est quand même pas par jalousie que tu vas insulter mon petit ami !
- Parce que ça y est ? Vous sortez ensemble, c’est officiel ?
- Oui, mademoiselle ! Et Pierre est très bien ! D’ailleurs, tu te souviens de ce qu’il avait dit ? Qu’il ne fréquentait plus le ‘Shit Bar’ !
- Alors pourquoi il a eu honte de te le faire visiter ? »
Emma se leva du lit, alla vers la porte de sa chambre, l’ouvrit en grand et déclara :
« - Casse-toi Zoé. »
Pourtant, la jeune fille restait immobile.
« - Casse-toi ! »
Zoé prit son sac et courut à toute vitesse. Emma referma la porte avec violence. Elle n’avait même pas aidé son amie. Elle s’était contenté de l’enfoncer et peut-être l’avait elle perdue désormais. C’est alors, qu’elle ne décida pas plus d’une minute d’aller la rejoindre…

Caroline entendit la porte claquée. C’est alors qu’elle se réfugia dans la chambre de sa sœur. Elle regarda par la fenêtre la scène : Emma priait Zoé de lui pardonner. Mais Zoé n’en avait plus rien à faire.
« - Mais qu’est-ce que c’est que ça ? se demanda Caroline, pourquoi elles ne me disent jamais rien ? C’est pas bien ça… »
Caroline se retourna et à l’instant où elle allait regagner sa chambre, elle vit sur le sol, un petit morceau de papier. Intriguée, elle le ramassa et le lut.
« - Comment ai-je pu faire une chose pareille ? J’ai carrément couché avec ce garçon que je connaissais à peine. Et déjà, comment ai-je pu coucher avec un garçon, moi qui aime les filles ! Je me sens toute déboussolée, sans repère. Imaginons que je sois enceinte ! Ooh…Je sais que j’ai fait une connerie, je n’aurais jamais du aller au ‘Shit bar’, jamais ! Et maintenant il ne me reste que ce numéro de portable…Je suis folle. »
Caroline, complètement effarée par la nouvelle, n’osa même plus bouger d’un centimètre. Pourtant, il fallait qu’elle fasse quelque chose…Avertir sa mère !

« - Zoé, écoute, je suis désolée ! cria Emma en courant, mais il faut comprendre que les gens peuvent changer. Et…et, je crois que Pierre a changé. C’est pour ça qu’il ne va plus au ‘Shit Bar’ ! »
Zoé fit volte-face.
« - Eh bien, moi je ne crois pas à ça. Tu te rappelles de ce qu’avait dit Guillaume comme quoi Pierre avait dit non, tout ça parce que ça faisait bien ? Pierre t’a menti voilà tout. Ca se trouve il ne t’aime même pas ! »
Emma, prise par la colère, gifla son amie.
« - T’es comme ton copain, dit-elle, une vraie salope ! »
Zoé lui rendit son geste, avec une gifle encore plus forte.
« - Maintenant, dit-elle, laisse-moi seule. Je veux plus te voir, et nous ne sommes même plus amies. «
Zoé prit les jambes à son cou. Elle courut de plus en plus vite, et se retrouva de plus en plus loin. Elle s’arrêta, essoufflée.
La jeune fille sortit son portable et appela Guillaume. Son répondeur…Zoé lui laissa un petit message, comme quoi elle lui donnait rendez-vous ce soir dans un petit café.

Emma retourna chez elle. Elle pleurait. Désormais, elle avait perdu sa meilleure amie. Mais pas seulement sa meilleure amie, aussi une épaule sur qui se pencher, une amitié qui avait duré plus de dix ans, même peut-être plus qu’une amitié, une âme sœur…
Emma, bouleversée, resta enfermée dans sa chambre et pleura de plus belle.

Il faisait beau. Zoé était assise à la terrasse du café ‘Le Buffle chaud’, le lieu où elle avait donné rendez-vous à Guillaume. Malheureusement, il n’était toujours pas arrivé, et son attente devenait interminable.
Toutes les deux secondes, Zoé regardait sa montre. Toujours rien, toujours rien. Elle le re-contacta. Rien, toujours le répondeur.
Elle commença quand même à manger sa glace à la vanille, qui avait fondu avec le temps. Puis tout à coup, elle entendit son portable sonner. Zoé le sortit de suite et répondit.
« - Oui allô ?
-Euh…Zoé, c’est toi ? J’ai eu ton message…
- Et alors, tu fous quoi là ? t’es où ?
- C’est que je peux pas venir. Tu comprends mon père a besoin de moi pour faire la cuisine.
- La cuisine a six heures de l’après-midi ? s’étonna Zoé
- Tu sais, nous dans la famille…on se couche tôt, donc on mange tôt.
- Pff…Et demain ?
- Ah non, demain, c’est impossible ! J’ai une répétition de BMX.
- C’est pas pour la semaine prochaine ?
- Non, ils l’ont avancé, tu sais ce que c’est. Ils veulent qu’on soit les meilleurs du coup…
- Oui, oui, je comprends…
- Mais ce soir, la coupa Guillaume, viens quand même. On passera la nuit ensemble. Tu veux ? Au moins, on sera un peu ensemble.
- Ok… »
Zoé éteint son téléphone et partit du café sans même payer l’addition. Elle avait l’impression que cet homme l’avait transformée en objet.

C’était le noir complet. Puis, lentement, la lumière revint.
Les yeux d’Emma firent le tour de la pièce et se refermèrent rapidement, puis s’ouvrirent aussitôt. Elle se sentait fatiguée, lasse, faible. Son cœur était si lourd…
« - On mannnnnnnnnnnnnge ! ! ! ! hurla sa mère, à taaaaaaaaaaaaaaable ! »
Emma descendit les escaliers à deux à l’heure, tandis que sa petite sœur, prise d’une énorme fureur, manqua de la renverser.
Au menu, côtelettes de veaux avec pommes de terres, salade et ratatouille. Le plat habituel d’été.
Toute la petite famille s’assit bien gentiment.
Ils se prirent la main et firent la prière habituelle.
« - Notre père qui êtes aux cieux, commença le père, que ton nom soit sanctifié, que…que…
- Eh bien qu’il y a-t-il mon chéri ? demanda à voix basse la mère.
- C’est que je me souviens plus.
- Oh, Eric, si seulement tu avais suivi tes cours de catéchisme ! Laisse-moi continuer alors ! Tu vas voir que MOI, au moins, j’ai appris ce…ce texte ! »
Mme Goubain s’échauffa la voix et commença à parler fort pour bien montrer à son mari son potentiel de culture religieuse.
« - Notre père qui êtes aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que la paix règne…Non, que ton règne…eh bien…oui, que ton règne…
- Alors madame se croit plus intelligente que moi ? s’écria le père
- Putain, on va manger là ? demanda Emma, épuisée.
- Oui, tu as raison, ma chérie, acquiesça la mère. »
En toute simplicité et sans chamaillerie, ils commencèrent à manger. Caroline en profita pour sortir de sa poche le bout de papier qu’elle avait ramassé.
« - Emma, commença-t-elle, tu n’aurais pas quelque chose à nous annoncer ? »
Celle-ci flaira le mauvais coup, mais elle resta tête baissée dans son assiette.
« - Non.
- Il me semble, pourtant, que ce soit assez important. Ca concerne ta nuit d’hier…
- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes, bouffonne ? J’étais ici hier soir !
- Tu n’as pas passé la nuit avec…un jeune homme ? »
A cette phrase, les trois pommes de terre de monsieur Goubain ressortirent comme des fusées de ses trous de nez, le vin dans la bouche de madame Goubain lui aussi fut éjecté d’une rapidité impressionnante, égale à celle d’un jet d’eau dans les stations de lavages de voitures.
Caroline, elle, restait calme, consciente d’avoir évoqué un sujet de société.
Emma, elle, avait envie de la tuer. Où avait-elle trouvé cela ? Surtout un mensonge pareil !
Les parents reprirent tant bien que mal leur sérieux.
« - Que veux-tu dire par là, Caroline ? demanda M.Goubain en ramassant les pommes de terre tomber et en les ravalant.
- Je veux dire que ma sœur, et votre fille bien aimée, à passer sa nuit avec un jeune homme. C’est écrit noir sur blanc.
- Mais tous les mensonges que tu dis pas ! s’écria Emma. Papa, maman, ne la croyez pas, elle dit n’importe quoi ! Tout ça pour que ma relation casse !
- Si c’est ça, ce n’est pas bien Caroline, dit Mme Goubain. »
Caroline secoua la tête et posa sur la table le bout de papier. Emma s’empressa de le lui arracher des mains. Elle le lit vite fait.
« -Mais t’es qu’une pauvre mytho ! s’écria Emma. Là dedans, ça dit que j’aime les filles ! Arrête d’inventer des trucs qui sont faux !
- Quoi, ma fille est lesbienne ? s’inquiéta le père.
- Où as-tu trouvé ce papier, Caro ? demanda Emma.
- Près de ta chambre.
- Quand ça ?
- Cet après-midi.
- C’est impossible, tu mens ! Comment aurais-je pu l’écrire alors que j’étais tout le temps avec Zoé ? Et ce matin, j’étais encore sous les couvertures ! Je te ferais remarquer aussi, que cette écriture ne ressemble pas du tout à la mienne.
- Ca c’est vrai, dit la mère en regardant de plus près le morceau de papier et en s’en servant pour faire un éventail à son mari qui était tout déboussolé.
- Ce n’est pas la mienne non plus ! dit Caroline.
- Ca c’est vrai ! ajouta la mère, cette fois en hochant de la tête.
- Mais c’est à qui alors ? demanda M. Goubain, vous allez me donner un mal de tête. Après tout, peut-être qu’il appartient à ton amie qui est venue ce matin. »
Emma reprit le papier en main. Elle essaya de se souvenir de l’écriture de Zoé. Et finalement, si c’était elle l’auteur de ce message ?

Zoé fit les cents pas, à la recherche de la maison de Guillaume. Ce n’était pas une mince affaire.
Elle avait parcouru le bottin pour trouver un homme au nom bizarre de Waador.
Leur maison était au fond des bois, près d’un petit ruisseau. Il y avait d’ailleurs une ambiance très…glauque.
Zoé frappa à la porte. C’était Guillaume.
« - Salut. Je m’attendais pas à te voir. Tu fais quoi en ce soir si…caniculaire ?
- Tu ne te rappelles pas ? demanda Zoé, au bord des larmes. Tu m’avais donné rendez-vous ce soir, chez toi…
- Ah oui…fit Guillaume, tout en essayant de se rappeler. Oui…je vois très bien…
- Bon, je peux entrer ?
- Bien sûr que oui ! »
Zoé, un peu effrayée par les toiles d’araignées aux quatre coins de l’entrée, entra. La plancher grinçait et on entendait le vent léger faire trembler la toiture.
«- C’est joli chez toi ! remarqua Zoé, en voyant la vaisselle sale à moitié faite, les petits cafards se cacher avec la venue de la lumière et les canettes de bière traînées sur le sol.
- Merci. T’es la première à me le dire. Toutes les autres filles disent que c’est sale. Mais de toute manière, je savais que tu me comprendrais. »
Guillaume se rapprocha lentement de Zoé, et lui donna un baiser dans le cou. Elle se laissa faire, bien que l’ambiance qui régnait dans cette maison la faisait déguerpir en moins de deux.
« - On va dans ma chambre ? proposa Guillaume.
- C’est que…pourquoi pas ? fit Zoé à moitié rassurée. »
Guillaume prit la main de Zoé et l’entraîna dans sa chambre.
Ils commencèrent à s’allonger, puis se firent des câlins et, et…il se passa ce qui devait se passer.
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:47

« Eh, tu vas foutre le camp de là ! s’écria un vieil homme tout barbu »
Zoé se réveilla brusquement. Un homme, sûrement le père de Guillaume, la traînait par les pieds et allait bientôt lui faire une chute de la mort par les escaliers.
« - Lâchez-moi, lâchez-moi ! hurla Zoé. Qui êtes-vous ? Aaaaah !
- Eh, mignonne, je peux te dire un truc ? dit le vieux. »
Zoé hocha de la tête.
« - Ta gueule !
- Aaaaaaaah ! ! hurla Zoé encore plus fort. Laissez-moi ! ! ! »
Soudain, elle vit Guillaume arriver. Il frappa d’un coup de poing le vieux monsieur. Puis d’un air que Zoé trouva stupéfiant, il se passa une main dans les cheveux.
Guillaume aida Zoé à se relever. Celle-ci partit vite se rhabiller et demanda à Guillaume de la raccompagner chez elle sur le champ. Le jeune garçon ne se fit pas prier.
Un petit moment s’écoula. Ils firent la route à pied.
Zoé, toujours affolée par le vieil homme, se resserra près de Guillaume.
« - Qui était-ce ? demanda-t-elle en tremblotant.
- C’était mon père…
- Ah oui ? Mais pourquoi est-il si violent ?
- C’est dans sa nature. Tu sais, on choisit pas sa famille, ses origines, ni son pays…répondit Guillaume avec amertume. »
Zoé n’osa pas le regarder dans les yeux.
« - Mais pourquoi a-t-il été aussi méchant avec moi ?
- Il aime pas voir de nouvelle têtes. Tu as vu ma maison ? Elle est dans une forêt, isolée de tout contact, il y fait sombre parce que mon père n’aime pas qu’on ouvre les fenêtres, etc, etc. Il vaut bien sa réputation…
- Laquelle ?
- Celle de Sombre Waador… »
Zoé regarda à nouveau ses pieds. Elle essaya de chercher un autre sujet de conversation. Elle voyait que l’attitude de Guillaume avait totalement changé. Et pourtant…Elle continuait avec ses questions.
« - Elle est où ta mère ?
- Au ciel…ou en Enfer.
- Pourquoi tu dis ça ? Tous les Hommes vont au Paradis, qu’ils soient bons ou méchants. C’est mon Père Cognac qui me l’a dit !
- Tu crois ? Qui te dit que ton ‘Père Cognac’ ne viole pas les petites en faisant ses cours de cathé le samedi soir ?
- C’est ignoble ce que tu dis là ! s’insurgea Zoé. Horrible ! Je ne croyais pas que tu allais dire des choses comme ça. J’espère que tu ne les penses pas.
- Et ça te fait quoi, si je les pense ces choses ?
- Grrr…Bon, j’y suis bientôt. Je t’appelle dès que je suis arrivée chez moi. Dans quelques minutes, environ.
- Ok. »
Zoé, choquée par ses déclarations, essaya de penser à autre chose.


Les parents de Zoé étaient assis sur le canapé du salon. Ils ne bougeaient même pas, et n’osaient prononcer un mot.
Zoé essaya d’ouvrir la porte sans faire de bruit, mais manque de chance, le coup rata à cause du chien qui se mit à aboyer.
« - Chut, Crispie ! murmura Zoé »
Elle traversa à petits pas le couloir quand ses parents l’interpellèrent. Zoé était grillée. Elle posa doucement son sac sur une chaise de l’entrée et vint dans le salon, à la rencontre de se parents.
« - Bonjour papa…Bonjour maman ! dit-elle un peu craintivement. »
Sa mère lui fit signe de s’asseoir. Décidément, ils n’avaient pas l’air contents de leur fille.
« - Que se passe-t-il ? demanda Zoé
- C’est plutôt à toi de nous le dire, commença son père.
- Pour moi, tout va très bien. Je ne vois pas pourquoi vous faîtes ces têtes-là !
- Tu ne rentres pratiquement plus à la maison ! Cela fait deux jours de suite que tu dors dans la rue.
- Je ne dors pas dans la rue mais chez quelqu’un !
- Et chez qui ? demanda sa mère.
- Chez mon copain !
- Ton copain ? s’écria M.Googlia
- Oui, j’ai un copain. Et c’est comme ça, na !
- Oh non que ce n’est pas comme ça ! s’emporta la mère, je t’interdis de le revoir ! et toc !
- Ah ah ! fit Zoé plus énervée que jamais, tu crois pouvoir t’en sortir comme ça ? Même si tu m’interdis de le voir, même si tu me mets des bâtons de berger dans les roues, même si tu m’emprisonnes dans ta tour à la façon Räpunzel, sache que je trouverai un moyen de le retrouver ! Je l’aime, que tu le veuilles ou non ! Et re toc ! Et même des milliers de TOC TOC TOC TOC TOC TOC ! ! ! ajouta la jeune fille en criant. »
D’ailleurs, son petit frère se mit à accourir à l’entrée et en parlant à la porte dit :
« - Y’a quelqu’un ? »
Mais c’était plus désespéré que jamais. Zoé poussa son frère, et sortit de la maison. Pour toujours…

Elle regardait maintenant les feuilles voler, les oiseaux chanter, les avions passer, et les marchands installer tout le matériel nécessaire pour le célèbre jour du Dimanche.
Zoé s’était assise à un banc, et n’en pouvait plus. Elle était si déboussolée…Elle réussit quand même à joindre Guillaume. Elle voulait à tout prix le voir. Car désormais, il n’y avait que lui.
« - Salut. C’est toi, Guillaume ? demanda-t-elle »
A la place de la belle voix du charmant jeune homme, elle entendit une grosse voix, méchante et peu aimable.
« - Non, c’est pas Guigui chéri, fit l’homme, tu lui veux quoi à Guillaume ?
- Juste avoir un rendez-vous avec lui…
- Son carnet d’adresses est déjà assez rempli comme ça. Pff…Encore une pute celle la ! »
Et le vieux monsieur raccrocha. Zoé était encore plus en déprime.
Maintenant qu’elle n’avait plus d’amies, elle se sentait si bête…Bah oui, désormais, quand elle ira faire son shopping, il n’y aura plus une petite avance sur le dernier pantalon à la mode, personne pour lui payer sa glace. C’était, vraiment dommage !
Alors, elle en conclut, qu’il fallait absolument qu’elle retrouve Emma.

« - Et Voilà, je suis partie…finit Zoé. »
Elle était chez Emma, qui, pour la consoler, lui avait préparé une bonne tasse de thé. Il n’y a rien de mieux contre les maux.
Zoé était allongée sur le canapé et elle avait raconté tout en bloc son histoire, sans honte. De la nuit au ‘Shit Bar’ à ce matin.
Emma, elle, l’avait écouté attentivement, parfois aussi distraitement, quand Zoé lui expliquait les différentes positions dans lesquelles ils avaient fait l’amour.
Zoé apporta la tasse à ses lèvres, et la but en entier.
« - C’est délicieux, déclara-t-elle. »
Emma sortit de sa poche le petit papier d’hier soir. Elle le montra à Zoé.
« - Voilà ce que Caro a trouvé hier, sur le pas de ma porte… »
Zoé lut le papier et devint rouge comme une tomate. Elle reposa doucement le papier sur la table basse et se rallongea, en mettant une main à son front.
« - C’est bien de toi ? insista Emma »
Zoé mit du temps à répondre puis hocha de la tête.
« - Alors tu aimes…les filles ?
- Oui…et les hommes aussi »
Zoé se redressa et n’osa pas regarder son amie dans les yeux.
« - Pourquoi tu ne l’a pas dit plus tôt ? demanda Emma, ce n’est pas une honte tu sais !
- Oui, mais…Je savais pas réellement qui j’étais et ce que je faisais. Je l’ai vraiment appris que le jour où j’ai écrit ceci, c’est tout. Puis…Il y a trop de choses à dire dessus. Je ne peux pas tout te raconter.
- Bien sûr, j’imagine. Mais nous sommes des amies, et nous devons rien nous cacher. A l’avenir, je compte sur toi pour tout me dire ! Tu as déjà fait un bon début aujourd’hui. Je suis fière de toi, ma chérie ! »
Emma et Zoé s’enlacèrent joyeusement. Puis elles se mirent à rire, comme au bon vieux temps.
« - Au fait, commença Zoé, s’il faut tout se dire, alors…Il faut que je te dise quelque chose ! Mais ne le répète pas !
- T’inquiète ! Je te donne ma parole ! promit Emma.
- Je te fais confiance…Tu te rappelles de Annah La Chiass-Aigu ? La fille qui voulait toujours vomir, c’était la vieille légende de l’école primaire…
- Oui, je m’en souviens…Et alors ?
- Eh bien…C’était moi ! rigola Zoé, mon deuxième prénom est Anne alors tout le monde m’appelait comme ça.
- Aaah ! C’est trop dégueu ! s’exclama Emma, en faisant signe de partir.
- Mais pars pas, pars pas. J’ai changé depuis le temps !
- Oui, j’espère pour toi ! Je vais juste déposer les tasses dans la cuisine »
Emma sortit du salon, quand le portable de Zoé résonna. Elle décrocha.
« - Oui … ? Hum hum…Je le connais, en effet, qu’y a-t-il ?…NON ! C’est pas possible ! Oui, j’arrive tout de suite ! »
Zoé remit toutes ses affaires dans son sac et vint à la cuisine, la tête livide.
« - C’était qui ? demanda Emma l’air effrayée en voyant l’état de son amie.
- C’était la police…Guillaume est mort ! »
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeLun 17 Sep - 12:47

Désormais le soleil s’était caché pour laisser place aux nuages, à la brume, au tonnerre, et à la pluie battante.
Emma et Zoé arrivèrent devant le ‘Shit Bar’, proche lieu où l’on retrouva Guillaume mort.
Un policier les mena près du corps du jeune homme. C’était affreux.
Pour trouver son chemin, il ne fallait que suivre les traces de sang. Sa mort avait du être horrible.
« - Il a été carrément mutilé de partout, prévient le policier. »
Zoé resta décidée à voir l’état de son compagnon.
Enfin, dans une minuscule ruelle, gisait un corps nu et inerte baigné dans du sang. Le sang qui maintenant se mélangeait avec l’eau de la pluie.
Zoé se mit à trembler. Elle n’osa s’approcher davantage. Le policier lui tendit la main mais rien à faire : elle s’immobilisa.
« - C’est comme vous voulez, dit-il »
Zoé hocha la tête. Elle fit quelques pas et regarda le sol, la marre de sang et enfin, ce qui restait de son ami. Sa tête était carrément séparée de son corps, elle était en sang. Elle avait même été coupée en deux verticalement. Le sang avait du sortir par les yeux et la bouche, mais ceux-ci ne se voyaient même plus : des vers avaient pris possession des lieux. Des bouts de cervelle auréolaient la tête et des espèces de fils en sang traînaient au niveau du cou. La poitrine avait été lardée de coups de couteau, l’assassin avait puisé dans la chair du jeune homme jusqu’à en extirper une partie de son cœur. Le reste avait du certainement être mangé par l’agresseur.
Au niveau du ventre, il y avait un signe marqué. Un signe bizarre. Les policiers s’en serviraient sûrement lors de l’enquête.
Emma et Zoé continuèrent à regarder ce macabre meurtre.
Elles remarquèrent que son sexe avait été arraché, mais aucune nouvelle de lui. L’assassin était reparti avec.
Sur les jambes, la chair avait été une fois de plus creusée, on pouvait voir les os, déjà rongés par les petits animaux voraces et assoiffés par la mort.
Zoé se retourna et enlaça son amie. Elle pleura et pleura, gardant en tête toutes les images qu’elle venait de voir à l’instant. Ce n’était même pas la mort qu’elle avait en face d’elle, mais la torture, l’horreur, l’atrocité qui étaient marquées dans chaque geste commis par le meurtrier.
Désormais, la pluie qui tombait semblait être de sang. Les nuages n’étaient que de vulgaires faucheuses venant prendre l’âme aux mourants. C’est ce que pensa Zoé : son âme était morte.

Fin du chapitre.
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Tyrény
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitimeSam 3 Nov - 0:44

Alors Bellesprit, à quand la suite de cette mirifique sit-com ? Ironique
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MessageSujet: Re: "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve   "Je ne veux rien savoir de ton passé", votre nouve Icon_minitime

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